MILANO - SANREMO - 23 Mars 2014 - World Tour

Milano-Sanremo - On y a cru jusqu’au bout. Cav’ et Styby dans le Top 10

Milano-Sanremo, la Primavera, qui cette année encore a mal portée son nom. Disputée sous des conditions difficiles, elle n’en reste pas moins un monument, que tant de sprinteurs attendent.
 
Et question sprinteurs, l’OPQS était armée avec dans ses rangs deux anciens vainqueurs, plus motivés que jamais : Alessandro Petacchi et Mark Cavendish.
 
Leur but dans cette équipe : décrocher le maximum de succès ensemble. Et pourquoi pas la plus longue et la plus belle des Classiques.
 
Comme le veut la tradition, plusieurs coureurs ont prit les devants dès le départ. Ils étaient au nombre de 7 : Nicola Boem (Bardiani), Marc De Maar (UnitedHealthCare), Antonio Casimir Parrinello (Androni), Matteo Bono (Lampre), Nathan Haas (Garmin), Maarten Tjallingii (Belkin) et Jan Barta (NetApp). Ils ont compté jusqu’à 10 minutes d’avance.
 
A l’approche des premiers Capi, les équipes de sprinteurs s’organisent autour de leur leader. Malheureusement, l’OPQS doit faire face aux abandons de Kwiatkowski et Renshaw …
 
Mark peut toujours compter sur ses autres coéquipiers, notamment Alessandro que le sprinteur de l’Ile de Man ne perd pas du regard.
 
Pendant ce temps, sur la ligne d’arrivée, la pluie et la neige fondue s’accumulent. La direction fait appelle à une grosse machine afin d’aspirer un maximum d’eau sur la chaussée.
 
Après le passage des Capi, ils ne sont plus que 3 en tête de course Tjallingii, De Maar et Bono, avec moins de 4 minutes d'avance.
 
Sous l'impulsion des Katusha et Cannondale, l’écart baisse très vite, pour atteindre 2’30’’ à 30 km de la ligne.
 
Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour Cavendish et l’OPQS, puisque Alessandro Petacchi et Matteo Trentin sautent du peloton.
 
Dans la Cipressa, la Cannondale de Peter Sagan accélèrent mais Cavendish tient son rang. Vincenzo Nibali quant à lui lance une violente attaque à 25 km de l’arrivée.
 
L’italien de Astana est repris à 9 kilomètres, lors des premières pentes du Poggio.
 
Un Poggio où les attaques ne fusent pas. Tant mieux pour Mark Cavendish qui a le soutien de Zdenek Stybar.
 
Un sprint conclu cette édition 2014 de Milano-Sanremo, Mark Cavendish dans la roue de Modolo lance son effort de loin et fonce vers un second succès sur la Primavera …
 
… Mais au terme de ces 300 kilomètres de souffrance, les derniers mètres sont difficiles pour Mark. Il est finalement battu par Kristoff qui s’impose devant Cancellara et Swift.
 
Quel dommage pour Mark Cavendish qui avait réalisé le plus dur. Il est récompensé d’une 5ème place. Styby aura été également parfait, dans la roue  de Cav, il prend la 7ème place ce qui fait 2 OPQS dans le TOP 10 de Milano-Sanremo 2014. Nul doute que Zdenek aura l’opportunité d’inscrire son nom au palmarès de cette course dans les années à venir.

Alessandro Petacchi n'a pas pu terminer la coruse, à cause du froid notamment. Néanmoins Mark a tenu à souligner la présence de l'italien : "Il a fait de gros efforts, notamment dans le Capo Berta. Malheureusement il a du se retirer par la suite".
 

 

Milano-Sanremo Jour J - AleJet : MSR c'est l’extase

Alessandro Petacchi dispute son 16ème Milano-Sanremo. Son premier sous le maillot de l’Omega Pharma - Quick Step. Si l’italien a peu de chance de s’imposer, son rôle sera primordial au sein de la formation belge. Il a donné une interview à la Gazzetta dello Sport dans laquelle il parle de sa course préférée, son rôle, Mark Cavendish, sa passion pour les animaux et bien sur … le rubik’s cube !!

Ale Petacchi, semble avoir rajeuni de dix ans.
« Avec l’OPQS j'ai retrouvé l'enthousiasme de courir sur le vélo et cela m'a aidé à arriver en bonne forme à ce rendez-vous ».

Qu’est ce que représente pour toi Milano-Sanremo ?
« La course la plus belle du monde. Historiquement elle est l'unique compétition pour les gens rapides en bonne condition. Ensuite elle est la seule de 300 km, il faut être intelligent sur chaque coup de pédale parce que les descentes sont courtes et ne te permettent pas de récupérer. J’aime ça. Lorsque qu’après 280 km tu es bien, tu as une sensation étrange, forte. C’est l’extase ».

Comment on gagne Sanremo ?
« Avec de la chance, tu ne dois pas avoir d’incidents ou d’obstacles. Si tu ne suis pas sur les Capi, c’est terminé. Tu dois être concentré, caché dans le ventre mou du groupe jusqu'à l'instant décisif. Tu ne dois pas perdre d’énergie inutilement ».

Le point crucial ?
« Pour moi, Berta. C’est à ce moment où je comprends comment je suis. Le premier véritable effort, nous voulons tous prendre les devants ».

Quelle est l'importance du Poggio?
« Sur le Poggio, même si tu es fatigué, tu dois te défendre. Il est important de prendre le devant, parce que sinon tu dois prendre les virages différemment ».

Et s'il y avait eu Pompeiana ?
« Peut-être il n'y aurait pas eu Petacchi. Ca aurait été Sanremo pour des grimpeurs, parce que cette montée aurait décidé la course en ne permettant pas la récupération avant Poggio. C’est mieux ainsi pour moi ».

Quelle course allez-vous faire?
« Je pars pour être un support pour mes coéquipiers, à Cavendish en particulier, nous sommes une équipe très forte ... Stybar, Kwiatkowski, Renshaw, Trentin, moi. Si Mark va sur le Poggio avec trois d'entre nous, il devient imbattable, vous avez vu le sprint à Sant’Elpidio? Nous sommes très forts. Je suis très triste pour Boonen. Je comprends, je sais ce que cela signifie … ».

Et si Cav n'était pas devant ?
« Mark est notre homme et je suis convaincu qu'il y sera. Mais si l'équipe a besoin de moi, je suis prêt. La Tirreno m'a donné des confirmations importantes, les responsabilités je sais les prendre et je n'ai jamais trahi. Je pars comme si je devais gagner, mais je ferai ce que l'équipe me demande ».

Les autres favoris ?
« Sagan, Cancellara, Greipel, Degenkolb … »

La météo s’annonce pluvieuse
« S'il pleut, la course devient plus difficile et dangereuse. Mais avec une équipe forte, il est plus facile de rester en tête ».

Cavendish est aussi votre compagnon de chambre. Comment est-il ?
« Bien, c'est un garçon très calme et sensible."

Non, parce qu’il dit que Petacchi a prit le rythme "espagnol".
« Mettons nous d'accord sur ce point. Cav n'est pas Martin, qui range tout à 9h30, même s’il ne dort pas tout à fait. Nous on parle jusqu’à une heure ou on regarde un film. Il aime jouer sur l’iPad, écouter de la musique ... ».

Lui aussi a apprit à faire un Rubik’s Cube
« C'est une question d'algorithme. Je viens de faire mon nouveau record : 1'46. J'ai essayé d’apprendre en un mois, mais c'était impossible. Puis, suite à une vidéo sur internet, j'ai appris. Maintenant, je lui ai enseigné. Il faut comprendre l'algorithme ».

Au fait, Koki est encore là ?
« Oui et tu pourrais partir bien avant lui. Les Perroquets ont une longue vie. Mais il n'y a pas que lui. J'ai six chiens, la mère et cinq chiots qui ont maintenant deux ans. Ensuite, cinq chats, quatre tortues qui sont aujourd'hui en hibernation, un hérisson boiteux qui sans nous n’aurait pas cette vie meilleure... Et il y a des renards qui viennent dans notre jardin à qui ma femme donne à manger ».

Et Ale Junior s’est-il mis au vélo ?
« Tu parles. Je lui ai déjà acheté deux vélos mais rien. Il fait 100 mètres et revient. Il dit que c’est dur, que les pédales ne tournent pas bien, qu’il n’en est pas capable… Il préfère les ‘motos électriques’ ».

Milano-Sanremo 2014 - Aux bons souvenirs de Petacchi et Cavendish